DIR Ouest : CHSCT exceptionnel du 03 avril 2020

lundi 6 avril 2020

Le gouvernement, bien à l’abri dans des locaux décontaminés, avec des mesures de protection et de surveillance par tests de dépistage (dont ne disposent pas la population ni les agents du ministère) a décrété que la situation économique justifiait la mise en danger de mort de très nombreux travailleurs et de leurs proches en les exposant au risque de contagion au Covid-19 par leur maintien en activité, refusant d’interdire les activités non essentielles à la lutte contre la pandémie.

Cette interdiction des activités non essentielles, c’est pourtant le choix nécessaire qu’ont fait il y a plusieurs jours l’Espagne et l’Italie.

Dans sa mise à jour du 2 avril 2020 le site internet « prévention BTP » nous informe que le « guide de préconisations de sécurité sanitaire pour la continuité des activités de la construction en période d’épidémie de coronavirus Covid-19 » est disponible. Ce guide a reçu l’agrément des Ministères de la Transition Écologique et Solidaire, de la Ville et du Logement, des Solidarités et de la Santé, et du Travail.

Logique, en tout cas cohérent, pour le ministère qui a signé il y a peu une charte pour la reprise des chantiers du BTP avec les fédérations patronales.

Ce guide prétend définir des pratiques qui seraient suffisantes pour garantir la sécurité sanitaire des travailleurs sur les chantiers du BTP, en pleine pandémie de Covid-19.

Il concerne potentiellement de nombreux agents du MTES, notamment dans les Directions Interdépartementales des Routes.

Dans cette période de pandémie, les mandatés CGT qui siègent aux CHSCT, Ministériel ou locaux, sont particulièrement engagés à veiller à la préservation de la santé, des conditions de travail et à la sécurité des agents .

Les membres du CHSCT Ministériel n’ont pas été consultés sur ce guide avant sa « validation ».

Les membres CGT demandent la présentation de ce guide lors de la prochaine séance du CHSCT Ministériel prévue jeudi 9 avril 2020.

Le premier ministre a déclaré que « le virus ne prenait pas de vacances ». Ce n’est pas une raison pour le faire circuler entre les travailleurs dans des chantiers.
La meilleure façon de protéger les agents, c’est de ne pas les exposer, en l’occurrence dans des activités absolument pas essentielles.

En espérant vous avoir convaincue que notre détermination à protéger la santé des agents nous amène à une opposition résolue à la reprise des chantiers comme à toute autre activité non essentielle durant les PCA.

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