CTM du 14 octobre 2019 : Compte rendu CGT

lundi 14 octobre 2019

Madame la Secrétaire générale,
Mesdames, Messieurs,
chers camarades,

L’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen et ses retombées toxiques de tous ordres, met à nu les conséquences désastreuses des choix budgétaires politiques de ce gouvernement, qui accroit les nuisances initiées par ses prédécesseurs. Après des années de casse du service public et d’atteintes au droit du travail et au droit de l’environnement, dont AP 2022 est le dernier avatar mais pas le moindre, au prétexte fallacieux de "modernisation" et de "simplification", l’État n’assure plus ses missions régaliennes élémentaires de protection de l’environnement, des salariés ni de la population. Il n’assure d’ailleurs plus grand-chose, à part peut-être sa communication, dans un objectif strictement électoral : où donc est passé l’intérêt général ?

Le projet de loi de finance 2020 réduit encore les moyens du MTES et du MCTRCT, avec la perte de 5 000emplois d’ici 2022.

Nous avons toutefois noté les aménagements de peine annoncés le 27 septembre au dernier CTM, à savoir l’annulation en 2020 de la baisse d’effectif du tout nouvel OFB, la fin du chantage sur la disparition des OPA, le maintien des laboratoires d’hydrobiologie et la réflexion sur leur pilotage, et enfin le maintien de la dérogation au RIFSEEP pour les corps techniques durant 3 ans.

Dans ce PLF régressif figurent aussi destransferts de personnels au ministère de l’Intérieur et dans la Fonction publique territoriale, autre marqueur du désengagement de l’Etat, de l’abandon des missions de services publics et de la suppression des compétences techniques, qui laissent des décideurs politiques désarmés et à la merci des entreprises privées. (Ce qui est bien avec ces dernières, c’est que les choses sont claires : elles au moins ne font pas mine de servir l’intérêt général.) L’externalisation et les privatisations baissent la qualité et augmentent le coût du service facturé aux citoyen/nes. Des exemples ?

Le projet de privatisation d’ADP ; le retour d’expérience des concessions d’autoroutes, dont les gros profits vont aux actionnaires ; un réseau national qui se dégrade et que l’Etat veut céder aux collectivités territoriales ou concéder à de grandes sociétés bien connues ; le réseau fluvial menacé par une politique de « dénavigation », nouveau concept fumeux, dénué de sens. Le logement social est lui aussi sacrifié sur l’autel du libéralisme, dans une attaque sans précédent contre les locataires à faibles revenus.

Différentes lois accentuent le rôle des préfets/ètes dans l’application des politiques de nos ministères. Or il est bien clair que le long terme et la préservation de l’environnement sont le cadet de leurs soucis, face aux appétits et projets économiques de très court terme. On est dans la politique de la terre brûlée et de la croissance à tout prix. Leur horizon est celui de la durée de leur poste : deux ou trois ans. Ils / elles sont, sauf exception, les fidèles valets des valeurs dominantes et des lobbies en action : PIB sinon rien, combustion de pétrole et créations d’emplois au rabais.

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