Une récente étude de l’Insee montre que les salariés partent plus tard en retraite suite aux réformes et qu’ils sont plus nombreux à travailler après leur départ.

De l’autre côté le chômage connait des records.

Au nom de la compétitivité, après le code du travail saccagé avec l’ANI , c’est maintenant le tour des retraites. Comment ne pas faire le lien avec les recommandations adressées par la commission européenne à la France, le 29 mai 2013, lui enjoignant de "prendre des mesures d’ici la fin de l’année 2013...par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore l’âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation ...et en réexaminant les régimes spéciaux" ?

C’est avec cette feuille de route que travaille le gouvernement. Les fonctionnaires sont en première cible avec notamment la mise en cause de la référence aux 6 derniers mois, ce qui conduirait à une baisse brutale des pensions.

Le gouvernement veut engager le processus dès la conférence sociale des 20 et 21 juin. Un projet de loi serait élaboré dès le mois d’août pour être présenté au Parlement à l’automne.

Cela presse donc. D’autant que la politique d’austérité ne peut que s’aggraver avec le pressurage des salaires, des pensions, la mise en cause des acquis sociaux historiques (allocations familiales, sécurité sociale,...).

Il faut donc informer, débattre avec les personnels, refuser la voie de la régression sociale. La solution passe par les salaires, l’arrêt des fermetures d’entreprises et la reconstruction d’un appareil productif, la reconquête des services publics, en France et en Europe.