Assemblée générale du 21 novembre 2006

jeudi 7 décembre 2006

Mesdames, Messieurs,

Notre ministère vit une période de profonds bouleversements jamais connue dans son histoire. Les différentes réformes vont touchées à travers les réorganisations des services, les fusions et les transferts, les 2/3 de l’effectif de l’Equipement.
Le mal vivre au travail est de plus en plus prégnant, les dossiers de surendettement et les aides matérielles augmentent, alors que les salaires restent toujours trop faibles pour une majorité d’agents.

L’action social qui n’est ni un palliatif aux insuffisances salariales, ni une variable d’ajustement budgétaire, doit répondre aux besoins et attentes des agents actifs et retraités et de leur familles.

Si le budget de l’action sociale de notre ministère voit son enveloppe augmenter, j’en profite pour remercier Madame LAFARGE qui a contribué à ce qu’il en soit ainsi. Il n’est cependant pas à la hauteur des nombreux besoins des personnels. Les loisirs en font partie, ils sont source d’équilibre pour les adultes comme pour les enfants. Le droit aux vacances pour tous doit être au cœur de nos réflexions. La défense du droit au vacances de qualité pour tout passe par le développement du tourisme social, par les synergies à développer pour lutter contre les exclusions.

Les actions de tourisme social mises en œuvre par les ministères, dans le cadre d’un droit exclusif, sont à privilégier. Elles doivent permettre d’accueillir des enfants dont les parents ont de faibles revenus.
Le CGCV, devenu l’unique prestataire du ministère accueillait en 2002, 2500 enfants, en 2006 se sont 3300 enfants qui ont bénéficié des centre de vacances. Dans le même temps, les budgets sont passé de 1,7Million à 2,3 Million d’euros.1 enfant sur 10 du ministère part en vacances (identique à la moyenne nationale).

Les réflexions doivent être menées pour que les chiffres augmentent sensiblement, en particulier ceux des enfants dont les parents ont de faibles ressources. Ils ne représentent aujourd’hui que 30% des séjours organisés par le CGCV.

Cela passe sans doute notamment, par une étude sur les tarifications - les quotients familiaux - les séjours proposés, mais aussi et surtout par la garantie d’une pérennité permettant d’entrevoir l’avenir sereinement. A cet égard, dans une période dégradée et de fortes tensions, le ministère se doit d’assurer pour ces agents et leurs enfants un service public collectif de haut niveau. L’interministériel doit aussi y contribuer. Le financement d’une action individuelle ne peut être que complémentaire à l’action collective, elle peut s’y substituer uniquement lorsqu’il est vérifié son impossible organisation. Le CGCV chargé par le ministère de créer, développer et gérer des centres de vacance devrait pouvoir accueillir de manière plus importante encore, des agents d’administrations qui en sont dépourvus, dans le cadre d’un conventionnement entre les administrations et l’association. C’est conditions d’accueil optimisées des enfants seraient une forme positive de mutualisation.

Dans ce cas, les dispositions de la législation fiscale doivent lever tous les obstacles à l’accueil d’enfants d’agents dit « extérieurs ». La sauvegarde du patrimoine est essentielle. 60 ans d’existence, d’expérience, de reconnaissance ministérielle et interministérielle, doivent conduire le CGCV à un développement consolidé et non pas fragilisé.

Je dois vous exprimer ma satisfaction de voir ce multiplier l’organisation de mini séjours, nous obligeant d’ailleurs à créer une ligne budgétaire spécifique, dans le cadre des crédits d’action sociale. Je souhaite que le CGCV continue à répondre au mieux, aux sollicitations de plus en plus nombreuses des CLAS. Ces actions qui témoignent parfaitement d’un véritable besoin social, alliant souvent mixité et différence sont à encourager fortement. Les financements multiples ministériels et interministériels, via les SRIAS, sont à rechercher sans cesse.

Dans ce sens, je suis favorable à l’extension de l’utilisation des crédits d’initiatives locale, pour aider plus largement au financement de ces actions. Je déplore, comme vous, que le vœu que vous avez formulé l’an dernier et que j’ai transmis a Madame Hélène JACQUOT GUIMBAL n’est pas abouti. En effet, nous en sommes toujours au même point concernant le problème récurrent des enfants des agents du DOM TOM, exclus de la possibilité de bénéficier des centres de vacances du CGCV, du fait de leur éloignement de la métropole et des coûts engendrés par les transports aériens.

Le 18 juillet, lors d’une audience avec le directeur adjoint du cabinet du ministre, j’ai avec la représente du CGCV, dénoncé fermement cette discrimination intolérable.
Nous avons réussi a avancer le CCAS et le bureau de Madame LAFARGE, sur les spécificités des agents des DOM/TOM, dans le cadre de la scolarité et du prêt d’installation. Je ne désespère pas que bientôt nous gagnerons aussi sur ce dossier sensible. Le Ministère ne peut garder une telle ligne de conduite dans ce domaine. Je compte sur vous, pour une fois encore manifester votre vif mécontentement.

En ce qui me concerne, je reviendrais à la charge à chaque occasion qui me sera donnée et tant qu’il le faudra.
Je le disais précédemment je souhaite pour les agents de notre ministère, un CGCV pérenne et développer, résolument tourner vers une mission sociale remarquable, au bénéfice du plus grand nombre en particulier des agents en difficultés.

Qu’en sera t il demain après les transferts ?
Je prendrais avec le CCAS toute la part qui s’avérera nécessaire afin que le CGCV demeure un acteur principal de l’action social du ministère.

Pour cela, je suis optimiste, car je sais que le président du CGCV et toute son équipe œuvrent pour le bien des agents et de leurs enfants.

Je tiens a les remercier pour le travail accompli depuis de nombreuses années mais je crois que la véritable reconnaissance vous est transmise par la satisfaction des enfants que vous accueillez.

Je voudrais remercier également tous ceux qui participent au bon déroulement des séjours, les valeureux correspondants que vous êtes en font partie. Chevilles ouvrières, vous êtes indispensables au bon fonctionnement du CGCV.

Le transfert de certain d’entre vous n’est d’ailleurs pas sans poser problème.

Je remercie le Président de m’avoir invité à cette journée de rencontres qui me permet de retrouver bon nombre de collègues, de camarades.

Je souhaite à toutes et à tous une journée fructueuse et conviviale. Bon travaux dans les ateliers. Vive l’action sociale ! Vive le CGCV !