Trait d’Union

mercredi 21 mai 2014

Langue de VIP et mouvement social : les agents qui ont défilé le 15 mai ont raison de défendre leurs salaires, leurs emplois et les services publics.
Nous étions entre 250 000 et 300 000 à manifester avec les syndicats CGT, CFDT, CFTC, FA-FPT, FO, FSU, Solidaires et UNSA de la Fonction publique le 15 mai 2014. Mais les média ont préféré commenter pendant des heures les critiques de langue de VIP1 proférées par notre ministre Mme Royal à l’encontre d’autre people du gouvernement dans le journal de haute tenue intellectuelle « Pa- ris Match ».
Pendant que les vedettes du cirque politique amusent la galerie, le gouvernement a-t-il l’intention de condamner les salarié-e-s, les retraité-e-s, les citoyen-ne-s à l’austérité à vie ?
L’annonce de la prolongation du gel de la valeur du point d’indice jusqu’en 2017 est inacceptable. Elle s’inscrit dans la poursuite d’une dégradation sans précédent des conditions de vie et de travail des agents des trois versants de la Fonction publique, quel que soit leur statut.
Et pourquoi ? Retrouver la souveraineté nationale en épongeant la dette publique, nous dit-on. Rien n’est plus faux.

D’une part, parce que les marchés financiers vivent de la dette, et savent très bien en recréer avec la collaboration de l’État pour que ne disparaisse pas leur gagne-pain : PPP coûteux, spéculation non régulée suivie du sauvetage des banques en faillite au prix d’un endettement supplé- mentaire des États... Ainsi, la Grande-Bretagne, championne de l’austérité, de la dérégulation du droit du travail et de la baisse des charges sociales... a un déficit public bien plus élevé que la France (5,8% du PIB).

D’autre part, parce que ce ne sont pas les fonctionnaires et les retraité-e-s, ni les dépenses sociales, qui accumulent de la dette, mais une politique générale de gaspillage et de ré- cession : désindustrialisation qui créé du chômage, système fiscal qui permet la fraude, les paradis fiscaux et l’optimisation (de grosses entreprises comme Total ne paient pas d’impôts en France, par exemple), modes de production et de consommation écologiquement néfastes et coûteux en énergie et en importations...

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