Salaires dans la Fonction publique : Le gouvernement fait le choix du conflit

jeudi 1er novembre 2007

Alors que sept organisations syndicales de la Fonction publique ont confirmé le lundi 22 octobre leur exigence de négociations salariales permettant le maintien du pouvoir d’achat et le rattrapage des pertes accumulées, la réunion convoquée ce matin a tourné court.

En effet, les décisions gouvernementales sur ce dossier crucial ont confirmé nos pires craintes.

Alors que les agents de la Fonction publique subissent une perte de pouvoir d’achat de 6,5% depuis janvier 2000, les dispositions énoncées par Eric Woerth relèvent du dérisoire, voire de la provocation.

Les mesures se résument au fond en deux points :

 une nouvelle prime de sommet de grade - réservée aux catégories A (700 € bruts) et B (400 € bruts) - qui concerne moins de 2 % des personnels ;

 le paiement très partiel d’heures supplémentaires ou de jours RTT non pris, c’est-à-dire la simple rétribution d’un dû. Ainsi, dans la Fonction publique hospitalière, la mesure se limite à payer, sur la base du volontariat, 12 h supplémentaires en moyenne par agent, ce qui ne permettra en aucun cas de régler durablement la question des volumes colossaux d’heures supplémentaires accumulées.

Tant sur le fond que sur la forme, nous sommes dans l’inacceptable.

Le Président de la République et son gouvernement, en restant totalement sourds aux légitimes exigences salariales des personnels, en supprimant massivement des emplois, en s’attaquant aux garanties collectives des agents, portent l’entière responsabilité d’un conflit majeur dans la Fonction publique.

C’est en portant haut et fort l’intérêt général, le développement des services publics pour le bien de toute la population, que la CGT confirme son appel à faire de la journée du 20 novembre un temps fort et unitaire de la lutte - par la grève et les manifestations - pour obtenir des avancées porteuses de progrès social pour tous.

Montreuil, le 26 octobre 2007