La dégradation des conditions de travail est une triste et dramatique réalité vécue quotidiennement par les personnels. Elle est sans cesse rappelée depuis la mise en place des Directions interdépartementales des routes (DIR). Elle se poursuit aujourd’hui avec le flux continu des réorganisations (DDEA, DREAL, DDTM, ...). Elle fragilise et déstabilise les personnels et les équipes et conduit, en de dramatiques circonstances, à des actes irréparables.
Contre le management par le stress, la prévention des suicides exige des gestes forts : le Comité central d’hygiène et sécurité (CCHS) du MEEDDM a validé un rapport et demandé sa publication avec des instructions précises aux responsables des services. Or, ce dossier est bloqué (Humanité du 21 septembre) : nous demandons, comme l’exigeait le vœu intersyndical du 10 mars 2009, que les décisions soient à la hauteur des enjeux et cela passe, pour nous, par la convocation d’un CCHS extraordinaire. Nous faisons également valoir notre refus de mise en cause des acquis de la RTT au nom de l’harmonisation, avec la nécessité d’un cadrage national comportant des options favorables aux personnels et ne s’alignant pas sur les plus défavorables.
En clair, nous dénonçons, quels que soient les sujets, quels que soient les domaines, l’absence du dialogue social et la gestion conduite par les services qui souffre d’une absence totale de méthodes négociées quant à son contenu et à sa mise en œuvre.
Suite à l’audience entre la CGT et le Directeur de Cabinet du ministre du 16 octobre d’une part et le CTPM du 20 octobre en présence du ministre d’Etat Jean-Louis Borloo d’autre part, le document de repère « Eléments de connaissance et d’approfondissement pour la prévention des crises suicidaires » a été adopté tant par le CCHS et le CTPM et va être adressé à l’ensemble des services.