GIEC : communiqué de presse du 9 août 2021

mardi 17 août 2021

À 3 mois de la COP 26, le premier volet du 6e rapport du GIEC du 06 août alerte les États sur l’urgence des décisions à prendre pour réduire drastiquement et durablement leurs émissions de GES pour éviter le pire.
L’alarme est sonnée : "L’influence humaine a réchauffé le climat à un niveau sans précédent depuis au moins 2 000 ans". Le seuil de +1,5° par rapport à l’ère pré-industrielle devrait être atteint d’ici 2030, soit bien plus tôt que prévu ! Le changement climatique s’accélère et s’intensifie dangereusement. Les experts estiment indispensable de limiter la hausse des températures à 2°C d’ici 2050 en atteignant la neutralité carbone.
Le Rapport publié correspond à la contribution du Groupe de travail I du GIEC : "Éléments scientifiques du changement climatique" (en anglais sur le site du GIEC - traduction non encore disponible).
Ce premier volet du sixième rapport d’évaluation sera suivi :
- de la contribution du Groupe de travail III : "L’atténuation des changements climatiques"
- de la Contribution du Groupe de travail II : "Incidences, adaptation et vulnérabilité"
- du Rapport de synthèse de ce sixième cycle d’évaluation
Les contributions des Groupes de travail II et III au sixième Rapport d’évaluation seront prêtes en 2022 et le rapport de synthèse sera achevé dans le courant du deuxième semestre 2022.
Le rapport de synthèse - résumé à l’attention des décideurs - devrait être parachevé à temps pour étayer le bilan mondial au titre de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) qui sera mené en 2023 et à l’occasion duquel les pays évalueront les progrès accomplis en vue de respecter l’objectif de l’Accord de Paris, à savoir contenir le réchauffement mondial bien en deçà de 2 °C tout en poursuivant l’action menée pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C.

Vous trouverez ci-joint le Communiqué de presse du GIEC du 09 août 2021
Changement climatique généralisé et rapide, d’intensité croissante - Réchauffement accéléré
« Le changement climatique touche déjà toutes les régions de la Terre de multiples façons. Les changements observés augmenteront avec tout réchauffement supplémentaire », a déclaré Panmao Zhai, coprésident du Groupe de travail I du GIEC.
Selon le rapport, les changements climatiques s’accentueront dans toutes les régions au cours des prochaines décennies. Dans le cas d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C, les vagues de chaleur seront plus nombreuses, les saisons chaudes plus longues et les saisons froides plus courtes. Avec une hausse de 2 °C, les chaleurs extrêmes atteindraient plus souvent des seuils de tolérance critiques pour l’agriculture et la santé publique.


Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organe des Nations Unies chargé d’évaluer les travaux scientifiques consacrés aux changements climatiques.
Créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il a pour mission de fournir aux décideurs, à intervalles réguliers, des évaluations scientifiques concernant les changements climatiques, leurs conséquences et leurs risques et de présenter des stratégies d’adaptation et d’atténuation. La même année, l’Assemblée générale des Nations Unies approuvait cette initiative de l’OMM et du PNUE. Le GIEC compte 195 États Membres.
Grâce aux évaluations du GIEC, les pouvoirs publics à tous les niveaux disposent d’informations scientifiques sur lesquelles asseoir leurs politiques climatiques. Ces évaluations occupent une place centrale dans les négociations internationales sur les mesures à prendre pour faire face au changement climatique.


À lire également :

Propositions pour un Plan de rupture sociale, écologique et solidaire (Collectif « Plus jamais ça ») : 10 objectifs et 36 mesures immédiates pour y répondre dont « la semaine de travail à 32 heures sans perte de salaire ni flexibilisation » pour partager le travail et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le Collectif « Plus jamais ça » s’est créé à l’origine par un appel pour la justice sociale et le climat lancé par 8 organisations dans les colonnes du JDD le 18 janvier 2020 : Attac France, Confédération paysanne, la CGT, FSU, Greenpeace France, Les Amis de la Terre France, Oxfam France, Solidaires.
Cette alliance inédite a abouti à la rédaction d’une tribune « Plus jamais ça ! » durant le confinement, puis au lancement d’une pétition “Plus jamais ça, signons pour le jour d’après” avec les organisations ont rejoint progressivement le Collectif : Action Aid France, Action Non-Violente COP 21, Aequitaz, Alternatiba, CCFD Terre Solidaire, Convergence nationale des Services Publics, Droit au logement (DAL), Femmes Égalité, Fidl, FNE, Fondation Copernic, i-buycott, Il est encore temps, Le mouvement, MAN, MNL, Notre affaire à tous, Partager c’est sympa, Reclaim Finance, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature, Unef, UNL, Utopia, 350.org.

Pour mémoire :

Document CGT "le progrès social et environnemental, c’est possible et urgent" qui reprend l’ensemble des revendications CGT en lien avec ces deux dimensions.
Pour la CGT, il est possible et urgent de rompre avec ce modèle. Ensemble, nous pouvons imposer le choix du progrès pour un monde juste, durable et solidaire qui nécessite de fortes transformations économiques, sociales et environnementales. Si la CGT s’engage avec d’autres syndicats et associations à tracer les contours de ces changements, c’est avant tout avec l’ensemble de celles et de ceux qui travaillent, les retrai- tés, les précaires, les privés d’emploi qu’elle souhaite construire un monde plus respectueux de l’humain et de la nature.
- Travail, santé, environnement, services publics, industrie... : les propositions de la CGT
- Financement : Il est possible d’opérer les changements nécessaires par un meilleur partage des richesses produites
- Mondialiser le progrès social : Instaurer des normes sociales et environnementales au niveau international

Documents joints