CTS CMVRH du 11 juin 2019 : Déclaration CGT

lundi 17 juin 2019

Madame la Présidente,Mesdames, Messieurs,Chères collègues,

Chers collègues Avec une baisse des effectifs continue et insidieuse, les CVRH sont devenus aujourd’hui les cibles principales des politiques de la DRH. Sous prétexte de plus de souplesse, d’agilité, de performance et d’économie, cette démarche scélérate a pour conséquence de malmener le cœur de métier de la formation professionnelle, de la valorisation des RH et de leurs environnements logistiques.

Cette démarche est contre-balancée par une série de mesures de rafistolage (report ou abandon de tâches logistiques,ajustements d’outils informatiques plus ou moins bien pensées, abandon d’une grande part d’ingénierie de formation au profit de tâches purement matérielles, dévalorisation des fonctions...perte de sens). Tant pour les agents que pour les managers, ces manœuvres conduites à la « petite semaine » deviennent épuisantes au quotidien.

Elles présentent aujourd’hui tous les risques de santé, d’hygiène et de sécurité au travail et plus largement, dans la vie privée.Les opérations de réorganisation menées à marche forcée de façon plus ou moins aléatoire au fil des campagnes de mobilité, des postes laissés vacants et sans la vision d’une stratégie RH et d’une réelle gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences tout en faisant fi d’un réel dialogue social, sont aujourd’hui d’une ampleur inédite. A ce titre, le CMVRH est devenu l’exception qui ne diffuse plus ses comptes rendus de CT ! qui laisse l’initiative à ses managers en CVRH de décider autocratiquement des changements de fonctionnement de leur structure, d’engager l’élaboration des travaux indemnitaires ou de promotion, sans concertation préalable avec les représentants des personnels...!C’est la porte ouverte au clientélisme ! Mais aussi à une nouvelle émergence de souffrance au travail sous-tendue par un système de fonctionnement qui ne pourra plus absorber l’entropie qu’il produit, faute de moyens, de sens, d’itinéraires bien définis, d’objectifs et in fine, de raison d’être...

Que reste-t-il de la place de l’humain au sein du CMVRH ? Se résume-t-elle à l’organisation de quelques séminaires ponctuels lourdement cadrés par l’ensemble des CODIR ou comités de pilotage que peuvent compter le CMVRH et ses CVRH ?Nous attendons les résultats du nouveau et très ambitieux projet de service, mais n’arrive-t-il pas trop tard ?car sollicités pour accompagner les réorganisations des services, les CVRH doivent implicitement anticiper la réforme de la fonction publique et des services déconcentrés tout en se réorganisant eux-mêmes.

Pouvons-nous tenir un niveau de service acceptable avec des moyens continuellement en baisse et des missions à réaliser dans la précipitation ?Dans de telles conditions, les agents ne pourront être les responsables d’un défaut de sa mise en œuvre comme peut le sous-entendre la direction en affirmant qu’il s’agit de notre survie et de notre avenir qui serait entre nos mains. Ce projet de service est impulsé par la direction qui doit en être aussi partie prenante et en assumer les risques.➔A cet égard, où est prévu le dialogue social dans le projet de service ?...Nulle part à ce jour !***

Soucieuse de renforcer l’intérêt général, le progrès social et la condition professionnelle des agents de l’État,la CGT revendique :–l’arrêt de la baisse des effectifs–la revalorisation des emplois de la formation, du conseil avec l’engagement d’un véritable travail de réflexion sur l’évolution des métiers –des règles de gestion nationales, clairement établies dans le cadre de la concertation avec les organisations syndicales représentatives–le maintien des prérogatives des comités de concertation et des CAP–et le développement d’un dialogue social de plein exercice.

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