Billet UGFF-CGT : la coupe est pleine, agissons !

lundi 10 février 2014

Le président de la République l’a annoncé. Pour trouver, d’ici 2017, les 50 milliards de nouvelles exonérations accordées au MEDEF dans le cadre du « pacte de responsabilité » ce sont les budgets de l’Etat, des collectivités et de la sécurité sociale qui doivent être revus à la baisse.

Un « conseil stratégique de la dépense publique » doit préciser le détail de ces coupes sombres. Si rien n’a encore filtré des résultats de la dernière réunion de ce conseil, le 8 février, le moins que l’on puisse dire c’est que les idées foisonnent chez les libéraux historiques ou nouveaux convertis.

Le 5 février c’est le ministre PEILLON qui, confirmant des rumeurs persistantes, déclare que le gouvernement envisage un gel pendant deux ans de toutes les promotions des agents des trois versants de la FP et la fin des avancements accélérés d’échelons au motif d’une simplification des carrières !

Ce projet d’une baisse drastique du pouvoir d’achat des agents publics s’inspire tout simplement des mesures appliquées en Grèce en Espagne et au Portugal. Il est relayé par une nouvelle campagne médiatique contre les fonctionnaires ces privilégiés. Ainsi le 9 février sur M6, le présentateur de l’émission Capital peut tranquillement affirmer devant le ministre du budget qu’un agent de l’Etat coute 1,5 million d’Euros par an. Le même, de proposer, pour faire des « économies » de « viser du coté des fonctionnaires. Nous posons la question : pourquoi doit on encore garantir des emplois à vie avec des avantages acquis en 1946 alors que l’époque actuelle est très différente ! »

D’évidence ce sont les prochaines négociations sur les carrières et les salaires dans la fonction publique qui sont aujourd’hui sous tension.

Avec sa campagne « le coût du capital » la CGT rappelle qu’il existe d’autres voies pour assainir les finances publiques et assurer une rémunération décente aux salariés du public comme du privé. La société M6, propriété du groupe allemand Benthelsmann, est un bon exemple de ce que pourrait être ces solutions. Entre 2001 et 2012 elle a réalisé près de 2 milliards d’euros de bénéfice net après impôt dont l’essentiel a été reversé aux actionnaires ce qui ne l’a pas empêché de licencier en 2012 près de 200 salariés.